Voici un tour de la discipline plus ou moins complet, il n’a pas pour but de vous rendre autonome, mais de vous aider dans votre première approche. Tout ce qui suit sera traité dans le temps avec des tutoriels (cela dépend de la motivation et du temps libre)
Si je pouvais tout résumer en une phrase, d’après mon expérience, voici celle que je choisirais:
Ne jamais finir sur un doute! Si vous doutez, c’est que votre instinct vous rappel à l’ordre, suivez le!!! L’instinct, est pour moi, le meilleur remède contre les problèmes.
La Slackline et ses variantes
Mais elle s’en distingue cependant clairement par l’utilisation d’une sangle ayant un degré d’élasticité, tissée en Polyester/polyamide/dyneema/Velcran/… ainsi que par l’absence d’un balancier. Ici seul votre corps servira pour tenir !
La sangle utilisée (aussi appelée Slackline ou Slack), est tendue entre deux ancrages (allant du simple arbre aux points de canyoning/escalade) à l’aide d’un système de tension.
Il n’y a pas de limite de terrains de jeux, une Slack peut très bien être posée en milieu naturel/urbain, voire en intérieur. Cette polyvalence a joué un rôle significatif dans l’essor de la slackline, encourageant le pratiquant à adapter la discipline selon son imagination et le lieu (highline, waterline, longline…).
L’utilisation d’une sangle de nature élastique et dynamique permet, en plus de progresser en équilibre, de réaliser d’innombrables figures utilisant le rebond, ce qui la rapproche d’un trampoline long et étroit.
Evidément, comme tout sport, la pratique sur des jours/semaines/années, permet d’évoluer et de gagner en aisance.
C’est avant tout un sport de concentration qui demande persévérance, patience et passion (on aime ou pas).
Bien que les figures dynamiques soient les plus impressionnantes, les figures statiques demandent autant sinon plus de dextérité et d’équilibre.
C’est surement une des variantes qui demande le plus de pratique. En effet, les forces en jeu (la tension de la sangle) deviennent plus importantes, et l’instabilité ressentie est proportionnelle à la flèche. Cette flèche oblige, en fonction de la tension dans la slackline et de sa longueur, de monter des Longlines de plus en plus hautes. Ainsi, certaines Longlines peuvent être ancrées à plus de deux mètres de hauteur.
La difficulté ressentie par les pratiquants est proportionnelle à la longueur de la ligne. Faire dix traversées d’une ligne de 10 m sans poser le pied au sol est bien plus simple qu’une seule ligne de 100 m.
La pratique de la Highline est une des plus belles variantes, tout en étant la plus éprouvante. Durant une session, 2 essais peuvent suffirent pour vous vider durant le reste de la journée (adrénaline). L’installation d’une ligne peut prendre une journée, et est souvent vue comme un défi!
Les amoureux de cette façon de Slacker, voir de vivre cherchent toujours des lieux sublimes à immortaliser à leurs manières.
Évidement, seules les personnes confirmées peuvent se lancer dans cette aventure, ou du moins, il faudra impérativement être encadré par des connaisseurs.
Un accident est très vite arrivé si cela est pris à la rigolade…
Très appréciée car plus simple d’accès, elle permet vraiment de faire communion avec nos amis les arbres !
Cette variante est surement la plus esthétique avec les bassins et cascades de La Réunion, mais aussi la plus drôle ! De plus, elle permet de tenter des figures sans risques majeures.
Elle est parfaite pour les petits budgets et permet un entrainement très poussé !
Il s’agit d’un bon entraînement à la Waterline et à la Highline, car ces disciplines nécessitent de se fier à des repères visuels mouvants, absents ou différents des repères visuels habituels que sont le sol ou l’horizon.
Cela permet d’exploiter certains sites qui ne le peuvent autrement, mais en contre partie, tout change : la difficulté, les repères, la matériel requis, les connaissances…
Les Ancrages
Les ancrages (pour ancrer une Slackline donc), bien que simples à première vue, sont très variés et détiennent quelques subtilités. L’ancrage constitue le point névralgique d’une installation en Slackline et ne doit jamais être négligé.
L’avantage indéniable de la Slackline est son terrain de jeu! Vous pouvez vous ancrer partout, quelque soit le site, car il existera toujours une méthode.
Pour les débutants, les arbres seront la meilleure solution, puis avec l’expérience, l’évolution vers d’autres types d’ancrage pourra suivre.
La liste qui suit n’est pas exhaustive, mais traite des principaux.
Les systèmes de tension
Comme son nom l’indique, le but est de tendre plus ou moins la sangle.
En Slackline, nous utilisons courament 4 principaux systèmes de tensions. Ils ont chacun leurs avantages et inconvénients. Il est souvent question d’un rapport Performances/poids/prix.
Si vous avez vraiment dans l’idée d’évoluer dans ce sport, il est conseillé d’acheter un système de tension de qualité dès le début (bon marché y coûte cher).
Les Sangles
La sangle est la partie « ultime » en quelque sorte de notre pratique! Elle représente le choix le plus important, car il faudra prendre en compte sa résistance, son élasticité, et donc sa composition.
Bien que globalement, le principe de fabrication soit identique d’une sangle à l’autre, les quelques différences permettent d’avoir une sensation unique sur chacune des sangles existantes.
D’après l’histoire, la sangle pour l’équilibre serait apparue lorsque des grimpeurs auraient commencé à pratiquer leur équilibre dessus.
Plusieurs personnes confondent la slackline avec le fil de fer. Pourtant, il s’agit de disciplines bien différentes. La principale différence est le type de matériel utilisé. Le fil de fer est statique. Il n’offre presque aucun mouvement, alors que la sangle utilisée en slackline est dynamique et bouge sous les pieds du pratiquant. La slackline est aussi plus facile à installée qu’un fil de fer et se transporte facilement d’un endroit à l’autre, ce qui la rend beaucoup plus accessible.
Elle sera plus dure à tendre mais aussi à utiliser, celle-ci oscille de manière plus importante et en plus saccadé qu’une sangle plate.
Confortable jusqu’à 25m, au delà, celle-ci deviendra une sangle d’entrainement et de défis.
C’est simple, ce genre de sangle ne pèse rien et possède une rupture de plus 5t minimum, donc plus orienté pour les records ou longues distances! Acheter 50m de ce genre de sangle ne servira à rien et prendre 100m vous coutera plus de 800$…
Évidement, elles ne seront pas données, mais en fonction de sa pratique, peuvent en valoir la peine.
Les connecteurs
L’utilisation des connecteurs dans notre domaine n’a rien d’infaisable, mais est plus complexe qu’il n’y parait. Nous ne sommes pas en Escalade ni en Canyoning, de ce fait, les règles changent.
Dans notre pratique, nous utilisons surtout une tension statique et non dynamique. Qu’est ce que ce la veut dire? En escalade, un grimpeur qui tombe donnera une tension dynamique, en Slackline, la tension dans la ligne est statique (très peu dynamique). Il faut comprendre par là que nous n’avons pas de chocs, exception du leash en highline.
De même, cela peut paraitre débile et cher, mais il ne faut pas mélanger ses connecteurs entre les différents sports, et connaitre exactement leurs vécus.
Un mousqueton est utilisé seulement pour une utilisation dynamique (les chocs en escalade par exemple), et non statique (tension continu).
Leurs formes sont très variées, et donc, leurs noms aussi. Chacune des versions remplissent une tache bien définie, il faut précisément connaitre leurs ruptures et domaines d’applications.
Politique et risques
Cet onglet est là pour essayer de vous sensibiliser sur le fait que vous pratiquez un sport de montagne, que vous n’êtes pas seul, et que vos actions ne sont jamais sans conséquences!
Un accident est vite arrivé, il est très simple de l’éviter… Mais pour cela, il faut savoir faire preuve d’humilité, savoir s’écouter, et écouter les autres.
De même, la Réunion est très atypique seulement lorsque que l’on commence à la connaitre de l’intérieur. Nous détenons des records de pluviométrie, nous avons des cirques uniques au monde, et une flore très fragile! Il est important de respecter quelques règles de bonne conduite.
Vous rencontrerez toujours des slackeurs plus débutants ou plus avertis, que ce soit l’un ou l’autre, écoutez leurs conseils ou donnez en si besoin. Les sports de montagnes sont un partage, donc soyez digne de le pratiquer.
Il vaut mieux passer pour un débutant et revenir en vie d’une sortie Highline engagée, que se taire, et partir avec un copain débutant sans réels connaissances et, dans le meilleur de cas, finir par appeler le 930 930 (PGHM).
N’oubliez pas que vous pratiquez un sport en pleine nature, et cela comporte toujours un risque! Soyez préventif, à l’écoute des autres, et patient.
Utilisez, dès que vous le pouvez, des bandes de tissu colorés ou des cônes pour marquer votre ligne afin d’éviter qu’un piéton, cycliste n’entre en contact avec celle-ci et ne se blesse (vous serez responsable et attaquable).
Il n’est en aucun cas ici de s’écraser, mais d’éviter des conflits inutiles, de faire appel à sa matière grise plutôt que de redevenir une bête.
Installez votre Slackline sur des arbres en bonne santé possédants un diamètre qui se prête à votre projet. Évitez les arbres à écorce molle ou fragile ou d’autres types d’ancrages inadéquats comme des lampadaires. Il est d’usage de toujours protéger l’écorce des arbres en plaçant un rembourrage suffisamment épais entre votre sangle et l’arbre, mais cela est inutile pour les cocotiers.
Même si les topos existent, jetez toujours un petit coup d’œil sur les ancrages, le milieu est très corrosif, et c’est aussi à vous de vérifier un équipement.
Il faut toujours contre assurer (backuper) ses lignes pour éviter le pire si quelque chose lâche.
Ne jamais finir sur un doute! Si vous doutez, c’est que votre instinct vous rappel à l’ordre, suivez le.
Pour éviter les problèmes, il suffit de slacker avec des personnes confirmées, ou d’aller se former dans un Club.
Faisons en sorte que cela continu!
Respectez toujours les lieux que vous fréquentez en évitant de détruire ou de polluer l’environnement. Rappelez-vous que la réputation de la slackline et de ses pratiquants est avant tout entre vos mains.
Soyez respectueux et ne sabotez pas tout le travail de confiance que nous essayons de mettre en place svp. C’est toute la communauté qui en souffrirait.
La slackline est tolérée presque partout mais il est bon de savoir que le règlement municipal suivant existe:
« Il est interdit d’utiliser le mobilier urbain à une autre fin que celle à laquelle il est destiné, de le détériorer ou d’y apporter quelque modification que ce soit. 99-102, a. 20. »
Afin de garder la pratique de slackline acceptée, car vous savez que notre « démocratie » est très tolérante, soyez: préventifs, soigneux, respectueux, tolérants, protecteurs, et aux faits de là où vous mettez les pieds.